Igarapé Jamaraqua, Rio Tapajós

Incroyable biotope se trouvant un poil en amont du confluent entre le Rio Tapajos & l'Amazone, sous la commune du même nom, à 30km au sud de la ville de Santarém.
Ce igarapé se situe dans la zone du parc national Flona Tapajos et est interdit au public : les berges sont instables, et cet igarapé très original peut vite s'envaser. Enfin cela reste théorique étant donné le nombre de photos que l'on peut trouver sur instagram...

Nous connaissons cette petite merveille grâce à un brésilien qui y a filmé quelques plongées.

Pendant la saison des pluies, l'igarapé est assez large à l'endroit ou il se jette dans le Rio Tapajos. Enfin, par assez large nous voulons dire quelques mètres, un peu plus qu'un igarapé classique.
A cet endroit, nous avons ici un eau très calme, avec une assez grande profondeur, permettant à de lonnngue tiges de nénuphar de créer un décor extrêmement graphique dans lequel nagent notamment les gracieux scalaires. Nous y trouvons beaucoup de poissons de grande taille, dont les Mesonauta festivus dans la famille des cichlidés, des Piranhas ou encore des Moenkhausia celibela pour la famille des tétras. Malheureusement, c'est dernière espèce, qui n'a été identifiée qu'en 2010, n'est pas accessible facilement pour le marché aquariophile. L'aquariophile voulant un espèce de banc en recréant ce biotope pourra peut-être se tourner vers des espèces se trouvant dans le Rio Tapajos à quelques mètres de là, comme les tétras citron (Hyphessobrycon pulchripinnis) ou l'Heterocharax macrolepis.

Au sol, des Dicrossus maculatus nagent entre les racines émergées pleine de mousses terrestres et les tiges cabomba se faufilent où elle le peuvent. Quelques feuilles comblent le reste de l'espace, ce qui nous empêche de voir la composition du sol : certainement un humus forestier.

Plus loin ou pendant la saison sèche, l'iragapé serpente entre les arbres. Son eau est étonnament claire et sans tannins et son sol est de sable fin et blanc, sans presque aucune feuille ou déchet pour contester sa pureté. Il y a beaucoup plus à dire sur les berges, très denses, composées de palmiers et divers ficus. De petits bosquets d'Echinodorus Tenellus émergés sont visibles au pied d'arbres. Plus loin, dans la foret, les touristes pourront observer l'incroyable Samauma de Jamaraqua.

Voici une source non scientifique, mais qui constitue néanmoins un témoignage incroyable.
Recréer un tel biotope ne sera pas aisé : il faudra un aquarium d'un grand minimum de 80cm à 1m de hauteur pour que les nénuphars puissent pousser de la sorte. Mais on ne va pas vous mentir, pouvoir réaliser un tel projet serait un peu notre graal.